"Effets secondaires probables" d'Augusten Burroughs chez Héloïse d'Ormesson, 2012

Publié le par Cécile

Effets-secondaires.gifJe vous ai déjà fait part d'un coup de coeur pour le roman autobiographique d'Augusten Burroughs "Un Loup à ma table". J'ai de nouveau un coup de coeur pour, cette fois, un recueil de nouvelles toujours autobiographiques.

Le narrateur nous fait part d'un quotidien ou de moments de vie difficiles, drôles, bref vivants avec un sens certain de la dérision et une grande part d'humanisme; bref : j'adore !!

Les éditions Héloïse d'Ormesson nous offrent en plus une belle couverture (comme souvent  chez cette éditrice).

Laissez-vous tenter mais je vais vous mettre l'eau à la bouche, je l'espère !

 

"Cela faisait trois ans que nous ne nous étions pas accordé de vacances et Dennis insista pour que nous prenions du temps à nous. Il pensait océan, auberge avec cheminée dans la chambre, amuse-gueules variés et dîners romantiques.

Moi, je pensai : Et les chiens ?

"On les laissera chez Sheila et sa famille", répondit-il, comme s'il s'agissait d'une solution acceptable.

L'idée de partir en vacances sans animaux me terrifiait. J'éprouve plus que de l'amour pour nos deux bouledogues français. J'ai développé une dépendance anormale à leur égard. Et puis, qui saura s'ils ont besoin que quelqu'un enfile un masque de chat en caoutchouc et coure dans l'appartement en poussant des miaulements dérangés au moins une fois par jour ?

"Mais ils vont me manquer", objectai-je.

La simplicité de ces mots démentait mon véritable sentiment, le désespoir.

"C'est bien qu'ils te manquent. Comme ça, tu seras content de les retrouver.

-Mais ça me fait déjà plaisir de les voir."

J'essayais de réfréner ma panique. Ce n'est pas une bonne idée d'annoncer à votre conjoint que vous ne voulez pas partir en vacances seul avec lui parce que vos animaux vous manqueront trop. C'est exactement la chose à ne pas faire.

Il m'adressa un regar d définitif. Corps à la trappe, corde au cou, fini.

Il avait raison et je le savais. Nous avions besoin de nous retrouver tous les deux. Sans un petit animal arraché à la nature entre nous. A chaque fois que nous allons nous coucher, Bentley se glisse au lit. Puis la Vache tente de monter, mais comme il est trop petit, il se cogne la tête contre le matelas. Quand j'embrasse Dennis, Bentley nous lèche le visage et la Vache nous marche sur la tête (...)" (p.87-88)

 

Belle lecture !

 

 

Publié dans Romans étrangers

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