"Le Monde flottant" d'Alan Spence, traduit par Philippe Giraudon, Chez Héloïse d'Ormesson, 2010

Publié le par Cécile

monde-flottant.gifCe joli titre pour un roman d’aventures réjouissant ! Bien que le roman s’ouvre sur l’anéantissement de Nagasaki par la bombe atomique de 1945, il raconte l’installation et la vie au Japon d’un jeune écossais, Thomas Glover, au cours de la seconde moitié du 19e siècle. Décidant de tenter sa chance au Pays du Soleil Levant, il vit et fait fortune dans le commerce de biens plus ou moins licites, et notamment celui des armes, de l’opium, du thé.

Glover va donc découvrir la société japonaise qu’il trouve moyenâgeuse mais dotée de ressources inexploitées. C’est parce qu’il croit que les rebelles du moment, le clan des Choshu et celui des Satsuma représentent l’avenir du pays et la modernité, qu’il leur vend des armes et souhaite leur faire bénéficier des savoirs de l’Occident. Pour Glover, devenu Guraba-san, les Japonais doivent devenir autonomes et doivent donc mettre fin au règne du shogun et préférer celui de l’empereur.

Glover est un homme de risque qui croque la vie à pleines dents ; il aime aussi le goût des plaisirs : celui de  l’alcool et des femmes. C’est dans ce monde flottant qu’il va rencontrer Sono, membre du clan des Satsuma, qui deviendra sa femme. Il la perdra au cours d’un affrontement militaire opposant Satsuma et Choshu, après avoir aussi perdu l’enfant né trop tôt. La vie de Glover doit se poursuivre et au-delà de la vie d’un homme en train de se construire et de devoir y faire face, le roman peint une société japonaise en pleine ébullition et à un tournant majeur de son histoire, trouver un compromis entre traditions et modernité, qui le rend riche et particulièrement intéressant.

Publié dans Romans étrangers

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